De tous temps les routes marchandes ont existé, providences de l'aventurier ou appâts mercantiles pour le commerçant sédentaire. Elles sont convoitées, transcrites sur des cartes, sillonées, attaquées, coupées... L'approvisionnement en vins, étoffes, peaux, métaux des échoppes et auberges dépend de ces voies ainsi que des hommes et femmes qui conduisent ces convois.
Aux portes de Bree il n'est pas rare de voir passer des chariots lourds de denrées à leur retour de voyage. Certains de ces convois sont aisément reconnaissables, des toiles aux couleurs bigarrées cachent les chargements, les chevaux marqués sous le harnais, quelques habiles négociateurs, des hommes en armes... Il s'agit de la Caravane des Vents.
Cette famille de marchands est installée au cœur du pays de Bree depuis trois générations, le comptoir local est actuellement dirigé par Gedh Seregon, le petit-fils du fondateur. La réputation de la maison n'est plus à faire, en bien ou en mal, mais des gens qui réussissent sont toujours sujets de jalousie à Bree comme ailleurs.
Que ce soit Forod-sûl ou Annûn-sûl les caravanes passent toujours par tous les temps et à travers les tracasseries inhérentes à la vie de nomades. Cette réussite est due en grande partie à l'équipe dont le patron a su s'entourer et à son talent de négociant.
Les plus aventureux des caravaniers voyagent jusque dans des contrées très reculées, au climat redoutable comme le Forochel pour rapporter des peaux de qualités exceptionnelles. Tandis que d'autres, dans le pays de Bree tiennent contre vents et marées auberge et marché ouverts chaque dimanche à l'auberge de la Combe et de la Caroncule.